Dominations
Nos modalités contemporaines d’existences reposent sur des systèmes imprégnés de dominations et de formes d'oppression multiples, dans lesquelles le livre est lui-même pris : captation des ressources (bois, forêts…), prépondérance post-coloniale (extraction, soft power…), monocultures de l’esprit, patriarcat, racisme. Ces multiples manières et lieux de dominations sont au cœur même de la réflexion critique de l’association pour l'écologie du livre, aussi bien dans son essence que dans ses combats.
La jeune maison d’édition Burn~Août se distingue pour leurs stratégies de publication inspirées des info kiosks et de la lecture wordpress. L’entretien relate les choix et les motivations de ces éditeurices à la recherche de cohérence radicale, politique et écologique.
Les rencontres « Écologies éditoriales », initiées lors d’un stage de fin d’études à l’Association pour l’écologie du livre, donnent la parole à des structures d’édition indépendantes qui pratiquent l’écologie du livre au quotidien sous ses trois formes: matérielle, sociale et symbolique.
Ce mémoire expose les enjeux de l’écriture collective et de la micro-publication d’expériences militantes multiples. Le corpus analysé exemplifie la bibliodiversité dans ses dimensions politiques et sociales, et traite de la préservation, par le livre, de récits issus de la contre-culture.
Dans une perspective écologiste du monde du livre, l’enquête menée témoigne du pouvoir fédérateur de la micro-édition au sein d’une lutte, et étudie le sens et les stratégies éditoriales de l’édition non professionnelle. Un rappel de la force active du livre pour rassembler, témoigner et archiver des modèles de résistance.
Les auteurices de cet article analysent l’influence des usages informatiques et des logiciels propriétaires sur le fonctionnement d’une chaîne éditoriale. Cet écrit s’inscrit dans le colloque « Les écologies du numérique » organisé en 2018 par l’ESAD d’Orléans.
Ce travail contextualise l’assujettissement des structures éditoriales aux multinationales qui détiennent les logiciels de création, et présente les logiciels libres une alternative à la fois sociale et écologique. Les concepts développés articulent technologie et création collective pour penser d’une autre manière l’ensemble de l’écosystème du livre.
Cette enquête vidéo de l’émission Cash Investigation questionne le fonctionnement des labels et les pratiques du papetier indonésien APP.
Alors que l’origine des papiers utilisés par les livres est difficilement trouvable, cette enquête journalistique permet de se rendre compte du flou autour de la manière dont les forêts sont gérées et du type de bois coupé. APP – lié aux usines françaises – a déforesté des forêts indonésiennes puis planté des acacias en asséchant les sols et favorisant les incendies.
Les journalistes démontrent également les manques de vérification de l’entreprise PEFC, leader des labels forestiers.
En plus de faire le point sur l’impact de la production de livres sur l’environnement, Un livre français, rapport du Basic publié en 2017, évoque également les enjeux actuels liés à la filière: industrialisation, surproduction, concentration et financiarisation… Clair et didactique, le rapport s’accompagne de différents tableaux expliquant les impacts associés, autant en matière d’environnement qu’en matière d’écologie sociale et symbolique.
Une lecture indispensable pour prendre consciences des étapes de la fabrication et de la commercialisation du livre et des enjeux liés à chacune.
Portrait de François Maspero, éditeur et libraire parisien (La Joie de Lire), connu pour son engagement militant dans les années 60-70. Dans cet entretien vidéo de 20 minutes, datant de 1970, François Maspero évoque ses choix militants dans le contexte historique de la fin des années 1960 et son engagement en faveur de la lecture et de l’indépendance.
Les réflexions de Maspero, cinquante ans plus tard, semblent toujours très actuelles: indépendance éditoriale, bibliodiversité, rôle crucial de la contre-information par rapport aux médias dominants, et conscience de faire partie d’un système économique… tout en voulant défendre des valeurs anti-capitalistes.